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Baie d'Along
le 2 décembre 2015
La baie d’Along.
Le site incontournable dans un voyage au Vietnam. Toute une mer où se dressent d’énormes masses rocheuses, à pic, souvent recouvertes de végétation. Un dédale de chenaux, un labyrinthe de roches. Un site classé par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'humanité.
C’est énorme. Géant.
Une des légendes affirme qu’autrefois, il y a très longtemps, une montagne se dressait à cet endroit, au milieu des terres. Jusqu’à ce qu’un dragon, furieux, tranche cette montagne avec sa queue, la morcelant en centaines de morceaux. Puis, calmé le dragon va se jeter dans la mer. Sa masse fait s’élever brutalement le niveau des eaux, inondant la montagne fracassée et transformant toutes les roches en autant d’îlots.
Les savants vous diront que c’est l’effet de l’érosion par l’eau et le vent qui a usé la pierre tendre ne laissant en place que la roche dure. Mais les savants (ne sont pas des poètes) ( n’ont pas d’imagination) (n’y connaissent rien).
Quoi qu’il en soit l’effet est magique, irréel, un autre monde : celui des pécheurs.
Parce que ces lieux ne sont pas vides.
Nous ne parlons pas des bateaux à touristes : ils sont 600. Pas un de plus, pas un de moins. Le nombre est réglementé. Pour accueillir plus de touristes, parfois on sacrifie un petit bateau pour le remplacer par un gros. L’important étant de respecter le nombre.
Non. Ces lieux sont ceux des pécheurs car les eaux sont riches en poissons, mollusques et crustacés. Autrefois très nombreux, leur nombre diminue. Il y avait des villages de pécheurs, sur l’eau, qui vivaient sur leurs barques. Le village près du port a disparu le jour où des inspecteurs de l’UNESCO sont venus visiter le site.
Près du village, ce jour là, une grande quantité de déchets s’étaient amoncelés : plastique, bouteilles. Une masse de déchets flottants qui se déplace au gré des marées, des courants, et qui, ce jour là, était près du village de pécheurs.. Rendus responsable de la pollution de la baie d’Along, le village a été supprimé et les pécheurs relogés à 10 km.
Quelques centaines de pécheurs contre des millions de touristes ….
Aujourd’hui ils continuent de pécher mais se déplacent en bus ou en moto pour aller jusqu’à leur bateau. Quelques uns, malgré tout se sont réinstallés dans leur barque. Jusqu’à quand ?...
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Par jacky-micky le 7 Décembre 2015 à 15:59
02 décembre 2015
Nous embarquons sur une jonque le 2 décembre dans la matinée.
Nous y passerons la nuit et rentrerons demain en fin de matinée.
C’est une petite jonque peinte en blanc, comme toutes celles qui circulent dans la baie. Nous sommes les seuls passagers … plus 5 hommes d’équipage.
La veille en montant les 400 marches taillées dans le rocher qui porte une grande antenne, nous avons découvert la ville, mais surtout la baie d’Along avec ses immenses masses rocheuses éparpillées sur la mer.
Aujourd’hui, sur l’eau, nous sommes rapidement au milieu des ilots. La ville a disparu. Le temps est couvert mais pas froid. Sur le pont supérieur où le vent souffle nous admirons le paysage.
Tous ces ilots, inaccessibles sortent à pic de la mer ou plutôt semblent posés dessus comme les pièces d’un jeu géant. Le jeu des dragons ?
Malgré la verticalité, tous sont recouverts d’une abondante végétation.
La jonque avance lentement. Les passages sont larges, les montagnes espacées, pas de sensation d’oppression ou d’écrasement, mais nous sommes en admiration devant cette merveille de la nature.
Au milieu de cet entrelacs, un village de pêcheurs.
Une douzaine de petites maisons posées sur des radeaux de tonneaux en plastique et de blocs de polystyrène. Ils pratiquent aussi l’élevage d’huitres et de calmars. Il y a peu d’animation à cette heure. Nous abordons et en faisons le tour en barque.
Le soir tombe vite. Le soleil qui ne s’est pas montré de la journée, nous salue avant de s’éteindre.
C’est l’instant toujours magique sous toutes les latitudes. L’aboutissement d’une journée de rêve et l’espoir de la poursuivre le lendemain.
La nuit nous attendons longtemps avant de descendre dans la cabine Jusqu’à ce que les silhouettes des montagnes soient absorbées par la nuit.
D’autres jonques ont jeté l’ancre, pas loin.
Le lendemain, tôt, par la fenêtre de la cabine nous voyons réapparaître le décor.
La jonque repart vers l’île de Titop, une des rares iles aménagée pour l’abordage. Nous la traversons à pied en passant par les grottes.
Sur cette île est érigée une statue du cosmonaute soviétique Titov qui est passé par ici il y a quelques années. Titov a été changé en Titop car plus facile à prononcer pour les Vietnamiens.
De retour à bord, nous croisons des barques de pêcheurs, indifférents, occupés à leurs lignes ou leurs filets.
Après le réembarquement et le retour vers le port nous restons constamment sur le pont pour jouir jusqu’au dernier instant du spectacle fabuleux. Nous emmagasinons les souvenirs avec l’appareil photos et dans la tête.
Revenus à terre, l’esprit décalé nous continuons de naviguer. Puis voici Hung, notre guide pour ces 2 jours. Drôle, efficace, instruit il nous aura beaucoup appris sur la vie au Vietnam
Nous avons passé des moments de pures merveilles.
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