11 décembre 2015

 

Les empereurs de Hué, de la dynastie des NGUYEN (à partir de 1802) vivaient dans un luxe inouï. Nous l’avons vu avec la cité impériale.

Ils se préoccupaient aussi de leur devenir, après leur vie terrestre, Comme la majorité des Vietnamiens, encore aujourd’hui, la mort n’est qu’un passage vers l’existence réelle, celle de l'au delà. C'est une existence avec toutes les contingences de la vie terrestre : manger, boire, dormir s'amuser. C’est pourquoi, sur les autels, il est courant de voir des offrandes de nourriture et d’argent.

Les empereurs, soucieux de continuer à vivre bien après leur mort, se faisaient construire des tombeaux fastueux, de styles très différents, mais tous destinés à leur assurer une vie éternelle aussi confortable que fut leur vie terrestre.

Construits de leur vivant, ces mausolées leur servaient aussi de résidence d’été.

Nous allons en visiter deux, très différents.

 

Le mausolée de MINH MANG

Minh Mang  régna de 1820 à 1840.

Son mausolée s’étend sur 28 ha et 700 mètres de long (rien que ça)

 

Photo du net

 

Il a été dessiné selon les règles strictes de la géomancie, à savoir que l’orientation, chaque élément : lac, rivière, colline, doit être placé à un endroit précis, avec des dimensions précises. Ces règles valent encore aujourd’hui pour les constructions importantes.

Il n’y a pas de lac ? : On en creuse un. Il n’y a pas de rivière ? : On détourne la plus proche. La colline est mal placée ? : On la rase et on la reconstitue au bon endroit, à la bonne hauteur. Impossible n’est pas Vietnamien.

Le mausolée de Minh Mang  obéit strictement à ces règles et l’entretien continu d’être assuré aujourd’hui.

D’abord, un grand portique à trois entrées, l’entrée centrale étant réservée à l’empereur. Puis une grande esplanade à plusieurs paliers qui conduit à la porte de la vertu. Le belvédère permettait à l’empereur de contempler son œuvre.

 

 

 

Derrière se trouve le temple de la grâce immense à la charpente laquée de rouge

 

 

 

Puis en longeant les bassins un pavillon qui pouvait servir à l’empereur de lieu de repos du temps de son vivant.

 

 

Le tombeau proprement dit, se trouve à l’extrémité du site, au delà d'une volée de marches. Une porte en ferme l’accès au public.

 

                                                                                  

Tout autour, un lac en ½ lune sur lequel semblent posés les 40 pavillons et temples, du mausolée.

 QUELQUES AUTRES PHOTOS

 

 

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Le mausolée de KHAI DINH

Khai Dinh fut l’avant dernier empereur du Vietnam. Il régna de 1916 à 1925.

 

 

Empereur docile, placé sur le trône par les Français avec le (simple) titre de roi, c’était un être faible, plus occupé à se divertir qu’à gouverner.

Son mausolée rompt avec les traditions : pas de jardins dessinés, pas de bassins, pas de reliefs. Plus petit en superficie, il est adossé à la colline.

 

A l’entrée, un escalier monumental conduit à une esplanade gardée par des statues de mandarins et de soldats.

 

Cherchez l’erreur.

 

Son tombeau est à son image. Le béton remplace le bois et les couleurs exubérantes, où se mélangent les styles.. Un décor de théâtre, polychrome et clinquant de mosaïques en relief : ça jette !

 

 

 

La salle du trône est éblouissante de couleurs et de reflets. La statue grandeur nature de Sa Majesté domine la scène.

 

 

 

Ce mausolée hors-normes sera le dernier de la lignée. Son fils Bao Dai abdique en 1945 quand Ho Chi Minh proclame l’indépendance du Vietnam.

 

QUELQUES AUTRES PHOTOS 

 

 

 

 

 

 

           

 

                                                                                                                                             12 décembre 2015

 

 

HUE ville impériale. La capitale du nouvel empire.

C’est ainsi qu’en a décidé, en 1802, Gia Long le premier empereur de la dynastie des NGUYEN.

Apres d’interminables combats, il conquiert tout le Vietnam, avec l’appui des français.

Pour marquer sa volonté, il fait construire sa capitale à Hué. Dix km de périmètre, au bord de la rivière des parfums.

 

 

A L’intérieur de cette cité, cernée de remparts de 20 mètres d’épaisseur, et entourée d’un canal, la cité royale, destinée à l’empereur, sa famille, sa cour, les mandarins, les concubines, les soldats les fonctionnaires. Une ville dans la ville. Et à l’intérieur de la cité royale, la cité pourpre, la cité interdite, à l’usage exclusif de l’empereur. 

Aujourd’hui la cité pourpre est classée au patrimoine de l’humanité. 

Pour profiter pleinement de la visite, et éviter le flot de touristes, nous sommes sur place à 7 heures, heure d’ouverture.

 

 

L’entrée, imposante, a cinq portes. Celle du milieu était réservée à l’empereur. 

Au dessus, un perron permettait à la cour d’assister aux défilés militaires qui avaient lieu en face, sur l’immense place.

 

 

Nous entrons (par la petite porte)

Après une grande et majestueuse allée bordée de bassins, le palais du trône, appelé aussi le palais de la suprême harmonie.

 

 

 

C’est resplendissant de couleurs et d’or.

Modestement nous faisons une pause à l’extérieur

 

 

 

Malheureusement, au-delà, c’est la désolation. La guerre et surtout les bombardements des B52 en 1968 ont complètement ravagé le site.

 

 

 

 

Incongru, un immense dragon doré pose au milieu de rien.

 

 

 

 

 

Heureusement quelques bâtiments subsistent et un programme de restauration est en cours :

 

 

 

Actuellement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bientôt

 

 

 

 

 

Ce programme  a déjà produit des merveilles : les pavillons et les galeries qui les relient sont de toute beauté.

 

 

Rêvons-nous ? Nous croyons voir passer les personnages de la cour impériale !!!

 

 

 

Non ! Le théâtre est proche et des représentations sont données quotidiennement

 

 

Suivons Micky et entrons.

 

 

Installons nous confortablement, au premier rang

 

Et que le spectacle commence ...

 

                        

                                                               VOICI LA PARADE DES DRAGONS

 

 

 

Un autre palais qui a échappé aux bombardements est celui de la reine mère.

 

 

                                                                                                                                                                (la reine mère n'est pas sur la photo)

La pauvre ! C’est le seul qui reste sur la dizaine qu’elle possédait. 

Un autre pavillon servait de salle d’attente pour les visiteurs.

 

 

En poursuivant notre visite tranquillement, (il y a peu de touristes aujourd’hui) nous déambulons de petites cours en petits jardins, en suivant des allées en pierres.

 

 

 

 

Il ne subsiste que quelques pans de murs dégoulinants d’humidité et parfois un petit temple.

 

 

 

 

 

 

 

Nous imaginons l’effervescence qu’il devait y régner jadis. C’est un contraste entre les grands espaces de l’entrée, les pavillons dédiés à l’empereur et ses proches et les petites allées, les recoins les placettes qui formaient une sorte de village à l’intérieur de la citadelle, le village des petites gens, soldats, artisans, fonctionnaires qui y vivaient en permanence. Il nous semble entendre encore le brouhaha d’une grande activité.

 Dans cette partie de la citadelle il n’y a rien à voir …

Mais on peut imaginer ….

 

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