• Phnom Penh

    PHNOM PENH                                                                                                               30 janvier 2016

     

    Après le Vietnam et l’accueil chaleureux des vietnamiens, voici PHNOM PENH, capitale du Cambodge.

    Comme beaucoup de pays de l’Asie du sud est, l’ouverture au marché mondial a modifié l’architecture des villes et le comportement des hommes. 

    Le Cambodge fait tristement partie des pays les plus pauvres du monde. C’est aussi celui qui atteint des records de corruption. Pourtant il ne peut se passer actuellement de l’aide internationale même si celle-ci se réduit peu à peu. 

    Une frénésie de construction s’est abattue sur la ville. De la fenêtre de l’hôtel nous ne voyons pas moins de 12 buildings en construction. Les signes de richesse s’étalent sur les larges avenues où les impressionnants Range Rover sont alignés devant les immeubles.

    La vie y est plus chère qu’au Vietnam et le touriste est plutôt considéré comme un portefeuille

    Bling ! Bling ! La monnaie doit tomber.

    Ceci dit les personnes que nous croisons dans les rues sont calmes, souriantes. Et si chacun nous interpelle pour que nous achetions, ils n’insistent pas après un refus. 

    Phnom Penh est une ville de passage pour les touristes qui n’y restent généralement qu’un jour ou 2, puis s’en vont à Siem Reap visiter les temples d’Angkor.

    Ce que nous allons faire. 

    Nous avons le choix des sites à visiter :

     

    Les jardins du palais présidentiel

    Le musée du génocide

    Le musée d’art national

    Le grand marché couvert

    La colline du temple.

     

    C’est sur celle-ci que nous vous proposons de monter, c'est plein de surprises.

  • La colline du temple                                                                                                               01 fevrier 2016

     

    WAT PHNOM pour les familiers.

    Elle est située dans la ville de Phnom Penh et « s’élève » à … 27 mètres.

    Ce tertre artificiel est vénéré depuis 500 ans par les bouddhistes et on y a construit une pagode au début du XXème siècle.

    Pour ne pas faillir à la coutume, l’accès n’est payant que pour les étrangers.

    Bling ! Bling !

     

    L’entrée est gardée par les serpents à 7 têtes…. 

     

    La colline du temple

     

    Un petit résumé de l’histoire :

     

    A l’origine des temps un conflit opposait les anges et les démons (les gentils et les méchants) Le conflit s’éternisant, le dieu Vishnou aida les gentils qui, à la suite de travaux colossaux baratèrent l’océan à l’aide d’une montagne posée sur une tortue et en s’aidant d’un serpent. L’eau se transforma en lait et produisit des divinités, des êtres merveilleux dont l’éléphant à 3 têtes, l’éléphant blanc, la lune, un cheval à 7 bouches et une coupe remplie du nectar de l’immortalité.

    Pas moins

     

     

     

     Miniature hindoue du XVIIe siècle. (Musée Guimet, Paris).

     

      

    C’est ce serpent qui orne l’entrée de la pagode. La boucle est bouclée.

    L’éléphant à 3 têtes, lui, surveille depuis le fronton.

     

     

    Nous accédons à la terrasse et nous plongeons dans l’effervescence : des dizaines de fidèles vont et viennent les mains chargées d’offrandes, des marchands qui vendent ce qui est nécessaire aux rituels. Nous tachons de comprendre.

     

    Les fleurs de lotus jouent un rôle important dans la religion bouddhiste. Elle nait de la vase des marais et s’élève vers la lumière dans une parfaite beauté. C’est un symbole de pureté.

    Bouddha n’est-il pas représenté, le plus souvent, assis sur une fleur de lotus ?

    Pour être utilisées les fleurs sont préparées : les premiers pétales (près de la tige) sont repliés, et ce sur plusieurs rangées. Il faut reconnaître que la présentation gagne en grâce et en beauté.

    Avec 5 ou 6 de ces fleurs le fidèle se présente devant la divinité les tenant à hauteur du visage et récite ses prières en se balançant d’avant en arrière. Puis les fleurs sont déposées sur l’autel.

     

    La colline du temple

                            En bas la fleur naturelle,  au dessus en rouge la fleur "arrangée"

    La colline du temple

     

     

    Là, des cages pleines d’oiseaux d’espèces différentes : dans celles-ci des moineaux, dans d’autres des hirondelles. Les fidèles achètent un ou plusieurs oiseaux, se retirent pour prier et libèrent les volatiles en les envoyant vers le ciel. Nous avons vu une jeune fille à l’air consterné quand ses oiseaux se sont posés directement au sol.

     

     

    Par l’escalier arrivent des fidèles chargés d’offrandes dans leur cabas. Ces offrandes seront déposées sur des plats préparés par les servants du temple, et décorés de papier coloré. Elles seront ensuite déposées sur des tables, qui s’alignent devant l’autel. Il y a des bananes, des pommes, des longanis, de l’eau, du coca. Il y a aussi des poulets, des canards et même pour les plus riches (où ceux qui ont beaucoup à demander) des cochons rôtis, entiers.

    Plus tard, quand toutes les prières seront dites et les cérémonies accomplies, chacun viendra récupérer ses offrandes les emportera sur le côté où des tables mises à disposition leur permettront de les réemballer et les emporter chez eux.

     

     

     

    Tout ceci crée une agitation, un brouhaha. Les fidèles entrent et sortent du sanctuaire, vont d’un lieu de prière à un autre, effectuent les cérémonies nécessaires à leur religion. Des familles vont et viennent, avec les enfants qu’il faut initier, les gens s’interpellent.

    Il faut également offrir de l’argent aux divinités. Les fidèles, liasse de billets à la main déposent un billet sur ce bouddha qui en est déjà couvert, un autre sur la table aux offrandes, d’autres dans les urnes. Les servants du temple passent régulièrement récupérer les billets et les emportent ….

    Il y a de la vraie monnaie, c’est sur mais aussi peut-être de la fausse. En ville, dans les boutiques spécialisées en offrandes on trouve de tout, depuis les bâtons d’encens, les statues de bouddhas en plastique, les lanternes, jusqu’à des voitures de sport, en plastique aussi, des maisons en carton (à monter) et des montagnes de faux billets pour servir d’offrandes (nous avons acheté plusieurs millions pour quelques centimes d’euro).

    Bref, les billets sont partout dans la pagode et aux alentours.

     

      

     

    Sur les tables aux offrandes, les servants ont déposé des grandes coupes remplies d’eau où nagent des pétales de lotus. Cette eau possède des vertus car les fidèles viennent en prendre avec des coupes ou des bouteilles puis s’en vont sur le côté et se lavent le visage, le cou, les cheveux, les bras. Ils se purifient après un contact ou une pensée impure, ou à titre préventif           Certain(e)s de façon délicate et d’autres énergiquement : question de tempérament.

     

     

    Nous sortons de ce sanctuaire et entrons dans un petit temple qui le jouxte.

     

    L’endroit est plus calme, plus confidentiel. Les parois et plafonds sont ornés de magnifiques peintures

     

      

    La colline du temple

     

     

    La colline du temple

     

    La colline du temple

     

    Devant l’autel, un servant assis sur le tapis, adossé à un pilier, tient près de lui des tablettes (en bois ?) reliées entre-elles par des ficelles et fermées par un cordon. Il y insère un signet.

    Puis il présente ces tablettes au fidèle qui les prend, récite ses prières en les tenant sur la tête et les rend au servant. Celui-ci enlève le cordon, ouvre à l'emplacement du signet cette sorte de livre et lit ce qui est écrit. C’est la réponse à l’interrogation du fidèle.

    Maitrisant mal le Cambodgien je ne peux traduire ce que j’entends, mais les fidèles présents semblent satisfaits de la réponse. Un billet vient compléter le remerciement.

     

     

    Une autre cérémonie totalement hermétique à nos sens européens a lieu à l’extérieur de la pagode.

    Sur un grand socle 3 lions en pierre sont assis. La gueule grande ouverte.

    Devant eux sur une table, des offrandes sont posées sur des plateaux décorés de papier multicolore. Les offrandes consistent en de la viande crue et des œufs frais. Juste à côté un fourneau en forme de pagode brûle. Un servant est placé près des lions.

    Le fidèle prend un plateau et s’approche du servant. Celui-ci prend la décoration en papier, fait des moulinets autour du fidèle, puis jette du riz après quelques moulinets encore et frappe le fidèle sur l’épaule avec le papier. Le papier sera jeté dans le fourneau. Peut-être y avait-il inscrites des prières qui ainsi montent vers le ciel avec la fumée.

    Le fidèle se rend devant les lions avec son plateau et fourre la viande et les œufs dans leurs gueules. Ce n’est pas facile car elles sont souvent déjà pleines. Qu’à cela ne tienne, il faut offrir alors on dépose la viande sur la tête du lion. Heureusement, un servant vient régulièrement débarrasser ces pauvres bêtes de toute la nourriture. Les offrandes peuvent reprendre.

     

      

     

     

    Nous sortons.

    Face au temple, sur un arbre géant des chauves souris ont élu domicile. En pleine ville, au milieu du bruit, à la lumière.

    Comme les gardiennes des lieux.

     

    La colline du temple

      

      

     

    La colline du temple

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ne sont elles vraiment que des chauves-souris ? 


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