• La perle du Cambodge

     

     ANGKOR VAT     La perle du Cambodge                                                                                06 février 2016

     

    Nous sommes devant l'entrée principale orientée à l'ouest.

    Nous montons sur une plateforme gardée par des statues de lions et de nagas (les serpents à plusieurs têtes) Puis une large allée en pierres de 230 mètres de long permet de franchir des douves de 180 mètres de large qui entourent le site.

    Cette allée était autrefois bordée de balustrades figurant des nagas.

     

             La perle du Cambodge

     

    Nous arrivons seulement au portail d’entrée, une galerie couverte de 230 mètres, flanquée de 3 portes.

     

     

    La perle du Cambodge

     

     Autrefois ces lieux étaient peuplés de nombreuses statues des dieux.

     

     

    La perle du Cambodge

     

     Sur les murs intérieurs et extérieurs des bas reliefs représentent des divinités et des apsaras.

     

    La perle du Cambodge

     

    Les apsaras étaient des danseuses très populaires à l’époque. Elles étaient les messagères des dieux auprès desquels elles intercédaient par des danses complexes, codifiées. De nombreuses écoles formaient ces jeunes femmes et les empereurs en entretenaient des milliers à sa cour pour les fêtes et les cérémonies religieuses.

     

    Ces apsaras décorent tous les temples, Il y en a des milliers, plus ou moins bien conservés (dame ! A cet âge)

    Quantités de bas reliefs représentent des scènes de bataille, des dieux, des apsaras souriantes bien sur et des dévétas ces personnages féminins, debout, l’air souvent sérieux aussi nombreux que les danseuses.

     

     

    La perle du Cambodge

     

    Il y en a plus de 250 rien que dans ce portail d’entrée et plus de 1 800 dans tout le temple. Des traces de couleur nous font imaginer la féérie des lieux, autrefois.

    Eh bien ! Imaginons.

    Imaginons le cortège royal se rendant au temple d'Angkor Vat :

     

    En tête, 200 chevaux montés par des cavaliers vêtus d’étoffes écarlates et portant de longues bannières rouges.

    Puis les musiciens, avec des Tams-tams et des gongs énormes portés par des esclaves, des clochettes, des xylophones, qui dégagent une folie sonore.

    Des mimes et des bouffons qui interpellent la foule massée de chaque côté.

    Ensuite viennent les femmes du palais, 300, silencieuses vêtues de tuniques blanches brodées de fleurs. Elles portent les présents destinés aux dieux : des vases d’or et d’argent, des coupes à fruits d’argent niellé, des pièces de soie, des perroquets.

    Suit le feu sacré porté par les serviteurs du temple aux oreilles déformées par les ornements. Le feu qui ne doit jamais s’éteindre sous peine de déclencher le courroux du dieu.

    Le grand-prêtre est juste derrière, sur une chaise à porteur laquée d’or et d’ivoire.

    Arrive le favori du roi sur son éléphant de guerre harnaché de pourpre lamée d’argent. Il porte la grande ceinture d’apparat.

    Trente éléphants le suivent montés par les princes et les grands dignitaires, entourés de parasols rouges à la hampe d’or d’ivoire ou d’argent selon leur rang.

    Puis viennent les centaines de concubines du roi, montées sur des chevaux ou des chariots tirés par des esclaves. Elles portent la ceinture de métal ornée de pierreries. Les pieds et les mains sont peints en rouge, la poitrine est nue.

    Les reines les suivent, couvertes d’or et de bijoux. Des esclaves femmes aux pagnes courts les éventent à l’aide d’éventails en plumes d’aigrettes blanches.

    La foule se tait quand arrive le roi, debout sur son éléphant de parade.  Il tient le trident divin. Le visage impassible. Il est vêtu du long manteau de cérémonie cerclé de diamants. Ses doigts sont couverts de bagues, les défenses de son éléphant sont gainées d’or.

    Il regarde droit devant lui, immobile comme la statue d’un dieu.

     

                                                                                                                                                                                                D’après Bernard Menaut : Sangrâma ou la chute d’Angkor

     

     (On savait s’amuser en ce temps là.)

     

     

    Revenons au présent et sortons du portail : nous découvrons le temple d’Angkor Vat … à 400 mètres.

     

     

    La perle du Cambodge

     

    Devant nous une esplanade agrémentée de deux bassins rectangulaires dans lesquels se reflètent les tours du temple.

     

    Une chaussée surélevée nous y conduit.

     

    Nous aurons encore à franchir deux enceintes richement décorées pour arriver au temple proprement dit.

    Le mur extérieur de la première enceinte est entièrement recouvert de bas reliefs décrivant les batailles des rois, présentant les dieux, les enfers et les paradis et le barattage de la mer de lait.

     

     

    La perle du Cambodge

     

     

    La perle du Cambodge

     

     

    C’est somptueux et bien conservé.

    Certaines parties sont lissées par les attouchements des visiteurs : les représentations des dieux qui portent chance quand on les caresse. Les millions de passages ont noirci les sculptures. Maintenant une barrière (symbolique) empêche de s’approcher.

    Avec une bonne documentation, nous suivons les évènements historiques ou mythologiques qui s’étalent sur les centaines de mètres.

     

    Nous parvenons enfin au sanctuaire central qui s’élève à 55 mètres.

     

     

    La perle du Cambodge

     

     

     

    La perle du Cambodge

     

     

    C’est le plus haut des cinq sanctuaires qui symbolisent le mont Meru, la résidence des dieux, dans l’Himalaya. Ce temple est dédié à Vishnou. Nous en faisons le tour plusieurs fois admirant une fois de plus la richesse des décors.

     

    Le nombre considérable de visiteurs a conduit à filtrer les entrées du sanctuaire pour des raisons de sécurité. Nous prenons la file d’attente et 45 minutes plus tard nous entrons par un raide escalier.

     

     

    La perle du Cambodge

     

    De là-haut, nous avons une vue sur la forêt environnante et les jardins où nous sommes passés. Puis nous en faisons le tour dans un sens puis dans l’autre. L’accès limité des entrées permet de découvrir les ornements sans bousculade. 

    Nous avons atteint le point culminant de la visite.

     

    Surtout, nous avons réalisé un rêve : la découverte du temple d’ANGKOR VAT

     

     Je me retourne alors pour jeter derrière moi un regard d'adieu. Ce pèlerinage que depuis mon enfance j'avais souhaité faire, est donc maintenant une chose accomplie, tombée dans le passé comme y tombera demain ma brève existence humaine, et jamais plus je ne verrai se dresser dans le ciel les grandes tours étranges.

    Pierre LOTI : un pèlerin d'Angkor

     

     

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